[partie 1 : Le massacre]

ahhhh ... je me rappelle de mes jeunes années, on découvrait ce monde plein de créatures différentes.
Nous étions quelques amis réunis en guilde pour débarrasser notre terre des invasions de créatures.
Tout se passait bien, nous arrivions à résister aux attaques sans trop de dégâts pour notre village.

arrivions ....
Cela date un peu maintenant, j'étais un jeune Ecaflip à l'époque, c'était peu de temps après mon combat contre Forkeye, cette infâme traitre.
J'avais pris la tête de la guilde en tant que prêtre, je commandais nos armées tout en vénérant notre déesse.
Nous avions reconstruit le village et la vie reprenait son cours normal, mais ce jour là je le l'oublierai jamais.

C'était un sadida, il avait demandé l'asile dans notre communauté et selon les préceptes de notre déesse nous accueillons cet étranger comme un ami.
Aujourd'hui encore je me dis que j'aurai dû le sentir, ce n'était pas un sadida comme les autres ...
Ce disciple de Bolgrot profita de la nuit pour assassiner la plus part de nos amis, n'épargnant ni femmes, ni enfants. Il invoqua les plus cruels démons de ce monde, et face à eux nous ne faisions pas de poids.

Afin d'épargner le reste de nos amis je rendis les armes ...
S’ensuivit une ère sombre, une ère de doute pour les membres du clan Coosma.
Beaucoup s’étant sentis trahi par notre déesse bien aimée désertèrent cette guilde que l'on disait maudite.
Au bout de quelques temps nous ne fûmes plus qu’une poignée.
Dans nos coeurs, ce qui nous faisait avancer : c'était notre désir de vengeance, brûlant dans nos cœurs meurtris à jamais par cette sombre nuit, c'était notre désir de justice, c'étaient les cris d’agonies de nos frères d’armes, de nos amis poignardés dans le dos pendant leur sommeil résonnant à jamais dans nos esprits.

[partie 2 : Colère]

Une nuit, rongé par la peine et un fort sentiment d'injustice,
je profitais du peu de visibilité qu'offrait la pluie et l'orage pour me faufiler dans le temple de notre Déesse : Coosma.
Devant sa statue d'or de plusieurs dizaines de mètres de haut, je tomba à genoux.
Repassant les images d'horreur de ces dernières semaines, une rage m'envahit peu à peu, je ne comprenais pas, pourquoi moi ? pourquoi nous ?

J'exhorta notre Déesse de répondre, je lui demandais pourquoi nous avait-elle laissé impuissant face à ce massacre, pourquoi elle ne nous a pas protégé.
Vociférant, criant, hurlant ma rage, je perdis ce jour ma foi.
Je pris le bâton de meneur qui m'a été donné depuis quelques temps déjà et je fis claquer sa partie basse sur le sol en marbre du temple à chaque reproche, à chaque question, à chaque incompréhension, je fis claquer le bâton.
Le bruit des coups de bâton sur le sol était amplifié par la résonance que produisait le temple naturellement.
Je hurlais encore et encore, plusieurs fois; une fois de trop, mais je ne compris que bien trop tard ...

En claquant mon bâton cette fois là, je remarqua je ne pu le soulever immédiatement, il s'était enfoncé dans le sol.
Quelle fut ma surprise en remarquant que ce bout de bois avait réussi à transpercer un marbre de plusieurs centimètres d'épaisseur en un trou net et propre.
Réalité ou hallucination dû à ma frayeur et ma colère.
Puis je fus envahi d'un sentiment soudain de stupeur, je jugerai à ce moment précis, les motifs gravés sur le bâton s'illuminèrent comme de petites flammèches qui ne consumaient pas le bois, les inscriptions ancestrales étaient nettement illisibles à présent ...

[partie 3 : Le mystère des Dieux]

Alors que j'arrivais même pas à le soulever, mon bâton se tourna sur lui-même dans la direction de la statue de notre déesse.
Jaillit alors de mon bâton ancestral, un rayon d'une lumière aveuglante frappant la statue de notre déesse.
C'est alors que la statue de ma déesse se fendit verticalement pour exploser en une pluie fine de poussière.
Malheur, qu'avais-je dont fait ! Ai-je courroucé notre déesse, les dieux avait-il décider de notre sort ?
Dans ce nuage de poussière je me tins en position de combat, le torse bombé prêt à me battre contre les pires créatures appelées par les Dieux et venues des Enfers.
Mais alors que le brouillard lourd de l'explosion se dissipa, j'entrevu une lueur éclatante.
Cette lumière bien que puissante, ne me semblait pas venir directement vers moi, comme le reflet du soleil qu'on peut observer sur une lame bien poli.
Quand j'étais jeune ecaflip, avec mon ami Xanou nous jouions à éblouir le forgeron du village en orientant la lame cassé d'une épée que nous avions trouvé lors d'une de nos aventures.
Il fallait être précis et viser juste.
Nous nous cachions dans le buisson en face de la forge.
Il avait l'avantage d'être assez touffu pour nous cacher tous les deux et d'être orienté de tel manière à ce que nous captions les rayons du soleil sans dévoiler notre position.
Je me rappelle que le forgeron est presque devenu fou en recherchant la fissure de son toit pouvant expliquer son aveuglement.
Je me rappelle également de la raclée que nous avions reçu lorsque nous fûmes découverts.
Il a suffit ce jour là, d'une brindille sèche pour que notre jeu favori cesse ...

[partie 4 : La naissance d'un héros]

Notre village se trouvait dans les plaines d'Amakna.
Non loin de là, dans les montagnes, une peuplade à l'allure étrange vivait.
On les appelait les "feca", ils étaient connus pour leur grande résistance et leur caractère aussi dur que le roc.
Mr-gray un jeune berger feca, était né dans cette vallée.
Comme chaque matin Gray partit promener ses bêtes dans la montagne, persuadé que chaque promenade renforcé la corpulence et la santé de ces animaux.
Il était par ailleurs connu pour fournir les meilleurs laits et viandes de toute la région, peut être avait-il raison à propos des balades de santé.
Pourtant au village, les autres fecas utilisaient déjà depuis longtemps l'élevage intensif,
les animaux étaient stockés aux établis avec de quoi grossir assez vite, réduisant ainsi la durée d'élevage de plusieurs mois.
En plus, de l'apport économique de ce procédé, l'élevage intensif leur laissait le temps de vaquer à leur occupation favorite ... la guerre.
Gray ne s'intéressait guère aux champs de bataille, il était passionné par la nature et les paysages de sa contrée, enfin tout cela était avant le "Grand avènement" ...

(to be continued)